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MON DICTIONNAIRE SUBJECTIF DE L'ALPHABET : R

6 février 2022

Lefranc / Lebrun / Constantine / Viterbo / Cheyney / Fassbinder / Lommel / Godard / Tarkovski / Robert et Geneviève Fléchelle / Clay / Cordy / Shanklin / Rouzaud / Piaf / Tanyah Constantine / Lemmy Constantine / Stéfanie / Nabokov / Laurel / Hardy / Jacques Chion / Besson / Piaf / Brassens / Dumont / Vaucaire / Nolan / Brel / Pascal / Stark / Mathieu / Cabral / Moustaki / Monnot / Schaeffer

Dans Laissez tirer les tireurs, réalisé en 1964 par Guy Lefranc sur un scénario de Michel Lebrun, Eddie Constantine (ci-dessus avec Patricia Viterbo, qui lui a demandé de remonter la fermeture éclair de son bustier) ne joue pas son personnage mythique de Lemmy Caution, l'agent du FBI imaginé par Peter Cheyney, mais un héros proche de son emploi habituel, celui d'un détective américain amateur de jolies filles, ici nommé Jeff Gordon. Il faut croire que les films d'Eddie Constantine, populaires à leur époque mais indifférents aux cinéphiles, sont devenus branchés, car la chaîne Arte en a diffusé quelques-uns dans une copie dite restaurée (dans de nombreux cas, comme ici, cela veut dire une copie dont on a exagéré numériquement les contrastes et les détails, afin que les gens soient contents de leur grand écran plat), et mon frère m'en a copié deux ou trois. C'est du cinéma de « samedi soir » comme on disait, plaisant, bénéficiant du charisme énorme de l'acteur, mais ici écrit un peu bêtement. Le titre allemand est savoureux : « Eddie, wenn das deine Mutti wüßte ! », « Eddie, si ta maman savait ça ! » Constantine était alors très populaire en RFA, un pays où plus tard Fassbinder et Ulli Lommel, notamment le feront tourner, où il s'installera et où il est mort en 1993. ...

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MON DICTIONNAIRE SUBJECTIF DE L'ALPHABET : Q

23 janvier 2022

Hitchcock / Truffaut / Mattson / Bergman / Lindblom / Thulin / Dolto / Rabelais / Hallyday / Thibault / Renard / Queneau / Gardner / Stendhal / Renard / Gide / Goncourt / Levi / Céline / Malle / René et Hélène Chion / Proust / Demongeot / Raichi / Marlier / Noiret

Que veut dire ce tableau ? Si vous avez lu le billet de mon Dictionnaire Subjectif de l'Alphabet consacré à la lettre N, vous avez une clé pour répondre : c'est un alphabet comme le nôtre, mais où « manquent » si l'on peut dire, les lettres Q et W (en fait elles n'y manquent pas, simplement elles n'y sont pas, alors que des A et O majuscules avec signes diacritiques s'ajoutent en fin de liste). En effet, c'est la représentation des jetons du jeu de scrabble en suédois, avec la valeur des lettres dans cette langue. En résumé, comme il y avait no-L dans la carte de vœux de Hitchcock envoyée à Truffaut, dans ce cas il y a no-Q. Ici, rire gras des septuagénaires et des octogénaires comme moi qui se souviennent que dans les années 50-60, « film suédois » voulait dire souvent « film de Q », en raison de la présence dans quelques-uns - à qui cela valait de pouvoir faire une carrière mondiale dans les salles spécialisées - de fugitives et généralement saines nudités féminines. Des nudités du genre « jeunes gens en été s'arrosant joyeusement au soleil dans les eaux d'un lac », comme dans Elle n'a dansé qu'un seul été, 1951, réalisé par Arne Mattson, et bien sûr le magnifique Monika, 1953, d'Ingmar Bergman (voir à propos de ce film mon blog Sans visibilité, chapitre 19, d'avril 2021). Si Le Silence, du même réalisateur en 1963, a fait beaucoup plus scandale, c'est parce que la sexualité, portée par les deux sœurs que jouent si sensuellement Gunnel Lindblom et Ingrid Thulin, y semble urbaine et dépravée. ...

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MON DICTIONNAIRE SUBJECTIF DE L'ALPHABET : P

9 janvier 2022

Boeuf / Redolfi / Goodman / Binet / Tanguy / Lonchampt / Bastian / Beatles / Pink Floyd / Parmegiani / Kingsley / Jarre / Onur et Monika Güntürkün / Volkovitch / Henry et Thérèse Chion / Louis et Blanche Palmier / Balzac / Hugo / Hogan / Collette

C'est en 1979, au Groupe de Musique électroacoustique de Marseille, alors dirigé par le compositeur Georges Boeuf, que cette photo de moi a été prise. Il me semble me souvenir que c'est par un des membres et fondateurs du Groupe, Michel Redolfi, avec lequel j'aimais bien parler et plaisanter (sa compagne d'alors, la flûtiste Lanie Goodman, joue dans deux de mes pièces, avec humour, un personnage d'écervelée que j'ai baptisé la « vierge folle »). J’avais été aimablement invité à Marseille pour y réaliser et y mixer en toute liberté une très longue œuvre que j'avais commencée chez moi, à Paris, sous le titre de Diktat. ...

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