Blog
MON DICTIONNAIRE SUBJECTIF DE L'ALPHABET : F
30 mai 2021
Hawks / Hemingway / Furthman / Faulkner / Carmichael / Bacall / Bogart / Ponte / De Mille / Hutton / Wilde / Farmer / Anderson / Dick / Michel et Jopick Bruas / Caroline, Laure et Pierre Bruas / Moyal / Bokanowski / Ascione / Boulez / Olsson
To have and have not (titre français : Le Port de l'angoisse, 1944), auquel j'emprunte ce plan, est un film d'Howard Hawks dans lequel, contrairement à ce que suppose le cliché attaché au cinéma américain classique, l'action est ce qui fait le plus défaut, ce qui n'empêche pas l'œuvre d'avoir un charme unique : situé en Martinique soumise au régime pétainiste pendant la Deuxième Guerre Mondiale, le scénario progresse lentement, et d'ailleurs il se termine en queue de poisson sur une fin ouverte, où les héros vont le cœur léger accomplir une mission périlleuse contre les Nazis... , mission dont curieusement le public, gagné par l'euphorie des personnages, ne s'occupe pas de savoir s'ils pourront revenir vivants. Un curieux film, que j'avais intentionnellement choisi dans mon livre Écrire un scénario comme un exemple non-canonique, où les « défauts » dramaturgiques se retournent en satisfaction du spectateur. ...
MON DICTIONNAIRE SUBJECTIF DE L'ALPHABET : E
23 mai 2021
Carné / Fellini / Harvey / Kenton / Wells / Laughton / Zemeckis / Pfeiffer / Ford / Hitchcock / Fontaine / Grant /Perec / Drogoz / Küffler / Groult / Fléchelle / Crosby / Pravi / Claudel / Radiguet / Dominique / Faure / Saint-Cyr / Zellweger / Garland / Goold / Verlaine / Hugo / Mallarmé / Molière / Couton / Racine / Corneille / Jaoui / Gribenski / Debussy / Maeterlinck
Les films dans lesquels on voit au début le titre sortir de l'eau – canal, rivière, mer - et les lettres qui le composent passer d'un état mobile, déformé et vacillant à un état parfaitement immobile, fixé et lisible ne sont pas exceptionnels: c'est le cas d'œuvres aussi diverses que L'Hôtel du Nord (Marcel Carné, 1938), le Casanova de Fellini (1976), qui reste un de mes quatre ou cinq films préférés, le magique Carnival of Souls ...
MON DICTIONNAIRE SUBJECTIF DE L'ALPHABET : D
16 mai 2021
de Oliveira / Branco / Gilliam / Paes / Legrand / Colombier / Demy / Silveira / Cintra / De Piis / Leblanc / Leroux / Yaguello / Benad / Barre de Nanteuil / Cappe de Baillon / Brindejonc de Tréglodé / Tillette de Clermont-Tonnerre / Godard / Dolto / Sapir / Lucrèce / Remington / Démocrite / Épicure / Deleuze / Derrida / Grondin / Bruas / Fléchelle
Révéler pourquoi et quand ces personnages du film-opéra de Manoel de Oliveira Les Cannibales, dont l'action se situe au XIXe siècle, se voient pousser des dents de vampire provenant ostensiblement d'un magasin de farces-et-attrapes, serait gâcher la découverte de ce beau film où se mêlent tragédie, opéra et, par touches comme ici, bouffonnerie. Je ne l'avais pas revu depuis sa sortie discrète en 1988 : à l'époque, le réalisateur portugais n'avait « que » 80 ans, et il devait continuer à produire des films jusqu'à l'âge de 104 ans environ, la plupart du temps grâce à l'aide fidèle du producteur Paulo Branco. On a parlé récemment de ce dernier (souvent en mal) à l'occasion de son douloureux litige avec Terry Gilliam pour le film de ce dernier sur Don Quichotte, mais je sais que sans Branco beaucoup d'œuvres importantes de cinéastes souvent jeunes mais aussi parfois plus anciens, et même comme ici très anciens, n'auraient pu voir le jour. Que ces exemples nous soutiennent ! ...